Essai d'écriture automatique
Ne sois pas trop intelligent !
C'est ton cœur,
C'est tes tripes
Qui doivent parler
Foutaises vers pervers
Je veux jouir
Dans cette courte vie
Celle-ci ! Où... J'écris !
Je vis et j'aime
Oui ! Je me bats
Je suce jusqu'à l'extrême
Mais, je n'en sais pas plus
Le petit rien de la vie
Je fantasme sur des fantômes
Je vide la substantifique moelle
Le tout petit rien
Le petit vers de rien du tout
Celui qui fouille de ça et de là
Et qui grouille de partout
J'automate tous mes mots dits
Et après je les lèche
J'encense la vie
Et ainsi je crée
Par des blablas
Dieu que cela est bon !
Et cateara ex cathedra
Un ciel bleu et quelques nuages
Des anges qui passent
La prima donna
Qui jouit intensément
Entre des vers livres
Oui ! Des vers libres
Tout ! Pour le coquin Paris
Celui-là qui rit de mes émois ?
Et moi! Je suis l’organe
De cet ordinateur neuronal
Sur l'oreiller du mâle
C'est Satan Trigmégiste
Et patati et patata!
Pas Tati ! Pas Tchernia !
Pas d'exclus!
Je me rappelle!
Rappelle-toi Barrabas !
Tu analyses sans fin
Sa géométrie curviligne
J'aime les beaux seins
Qui sont tous pleins de lait
J'aime cette courbe des hanches
D'une belle femme que j'aime
A faire apprendre ce nombre tant utile aux sages
Qui de tes remords peut priser le tabac ?
Coups de tabac ! coups de pub !
Putains de souvenirs
J'ai longtemps vécu
Et longuement rêvassé
Sur ces grandes ondes
Sous mes yeux endormis
Et demi-clos
Dans le temps qui passe
Parmi tous ceux là
Le soir aux fonds des bois
Le summum de l'orgas-miasmes
Des tendres fillettes phanérogames
Les mâles assis
Les latences de l'incertain
La flatulence du purin dénaturé,
L'obscénité de ce mot anodin
Et avoir le courage de désobéir
L'ordre de cessez ce feu
Ce rendez-vous avec la mort
Et le temps qui jamais ne s'arrête
Toujours dans le même sens
Et ce nuage qui s'enfuit au loin
L'horreur chaotique, d'un vécu
La terreur galvanique autrefois
Cinq milliards d'hommes
Aujourd'hui sept milliards
Et quelques cinq cent millions
Notre temps qui change
Le climat qui est inquiétant
Et autant de femmes sur terre
Et autant qui reste à venir !
Dis donc ! Esprit... Es-tu las ?
Et de quoi rêves-tu ?
L'eldorado provisoire
Pour tous les conquérants
De tous les inutiles
D'un monde qui est à quérir
O vers de Rimbaud !
Over the rainbow !
Aux verres deux reins beaux !
Ovaire deux reins beaux !
Paris 1989 Morsang sur/Orge 1995 Paris 26 juillet 2019