Heures et malheurs, recto-verseau.
Que pensé vou de la réforme de l’or tografe ?
Ke dir seleman dan in sel paragrafe ?
K’oui-je ? K’enten- je ? Le sans redi a no sonjes !
Pour ki son sé sans interdis, sé pieu mansonjes ?
La sotize, l’éreur, okupe no espris é travaye no cors,
Le neve nouvo de la forme, de la granmér, ayeul mitik,
Je san de plu an plu l’inanité de mé dur éfors.
Tou le sans kritik, de la granmér, de la koustik,
Je meur chak soir un pe plu de sét raie forme,
Pour ne plu savoir se ke je doi dir je doi ekrir !
L’orthographe à quoi peut-elle encore servir ?
Plu importan que la subtans, la forme,
Bien sûr, je suis fort aisé de pouvoir faire des fotes,
Pour un acte volontére, combien de fosses notes ? .
Dan kel éta j'érre ? Ereur pas sagér ! .
Pour un ver de douz pié, coman référ,
Je suis, cher ami, fort heureux de vous voir,
Je ne cygne pa, je veu resté à nos nime
Je suis Lee Konoclast, le voleur de patronime,
Pour un ver cacochyme, pour un ver de rouje,
Je fusiye l’ohm, j’ecarte tou se ki bouje,
Les vers libres que nous aimons revoir,
Bruno Quinchez (Paris 1988 Morsang sur/Orge juin 1995)