Les pourpres savanes
O fleuve limpide menant vers les mers chaudes,
Silence s’offre l’asile de ton ciel Hosanna,
Ma sirène s’attarde en tes filets d’émeraudes,
Soudain l’amour porte son tendre reliquat.
Miracle balnéaire honorant la colline,
Les chastes pervenches heurtent le temple des brumes,
L’estuaire commence sa valse marine,
Rosée royale que tes grands yeux exhument.
Le siècle livre ton corps, mystère Argentin,
Je lui réponds avec tellement d’obédience,
La nuit révèle ce calvaire libertin,
Sanctuaire du désir scindant notre alliance.
Les chapitres sensuels demeurent les mêmes,
L’hiver force la clémence d’un jardin hanté,
Ta poitrine s’adjuge l’oreiller de chrysanthèmes,
L’amazone souffre mon baiser étoilé.
Sainte clarté élague les dernières branches,
Le soleil, aumônier des ténèbres, s’aventure
Jusqu'au cœur d’Éden situé entre tes hanches,
Un charme suprême modère son allure.
Aphrodite parfois généreuse moleste
Cette chair mate d’une caresse diaphane.
Sa silhouette domine l’atelier céleste,
L’horizon muet chérit la pourpre savane.
R-F LEFORT (2/1/2011)