Si le délire apaise les monstres que nous sommes,
Délirons tant et plus à s'en rendre marteau ;
Nous vieillirons idiots, alors si c'est tout comme,
Pour finir encagé, autant se mettre à l'eau.
Tout de suite et partout rimons dans les nuages,
Que nos vers soient sans fin débordant l'horizon,
Que les mots fusent vite engloutissant les pages
Ne laissant à la mort l'absence d'un soupçon.
Ramons contre marées, sifflons aux alouettes,
« Symphonisons » la vie pour mettre la musique
Au goût de nos délires et la rendre plus chouette.
Faisons orgie de mots et de verbes enchâssés
Dans des poèmes crus qui nous feront la nique
Quand nous serons sans fard sous la terre laissés.