Des étreintes et rien d'autre
Et le temps qui martèle
La mémoire, son étau,
De laquelle jaillissent
Imprévisibles
Les tableaux accrochés
Que l'on voudrait, parfois,
Patiner
Quelques chandelles
Allumées
Quand la lumière du jour
Est absente
Quelques vagabondages
Dans la nuit
Des étreintes et rien d'autre
Un chiffon sur les songes
Quelques battements subsistent
Sur la tempe du rêve
En cascade
Emprisonnés
Dans le lit défait
Des étreintes passées
La douleur dans les bras
Bercée
Qu'on dépose au matin
Comme une brume
Eclatante
Dans le nid défait
Des amours envolées
Quelques brindilles
Dans les mains
Des étreintes,
Et rien d'autre.