Un secret du silence
Dans le gris cotonneux de l’aurore hivernale
Le silence du monde apaise les esprits
Et ton souffle léger, dont mon cœur est épris,
Dépose à mon tympan sa musique banale.
Mais son rythme si doux trace sous les étoiles,
Dont je rêve l’éclat que le jour a repris,
L’onde au cœur de la vie, le mystère incompris
Du sac et du ressac aux plages primordiales.
En ton sein qui s’élève et s’abaisse en retour
Réside le secret que révèle l’amour :
Depuis l’aube du temps, les âmes synchroniques
Se fondent l’une à l’autre un alliage gracieux
Qui vibre au chant sacré que murmurent les dieux
Aux mortels accordés à ses purs harmoniques.