______ . ______
Oiseau
Petit passereau
Pourquoi fuis tu quand je t’approche
J’ai gardé les mains dans mes poches
Il est peu probable que tu viennes
Jamais picorer dans ma main
Tu es bien trop malin
Pour faire confiance aux humains
Qui te voudraient mettre en cage
Ou de toi faire du gratin
Tu sais je suis calme et très sage
J’ai une profonde amitié
Pour tous les animaux dont on partage
L’environnement et la biologie
Et je te sais sensible et intelligent
Je t’aime petit oiseau
Quand tu es martin pêcheur sur l’eau
Pinson chantant gaiement dans le buisson
Bouvreuil aux couleurs de feu et d’eau
Rouge gorge qui n’a pas peur et s’approche
Moineau en bande joyeuse ou gavroche
Loriot jaune au chant puissant dissimulé
Dans la cîme des hauts sapins
En quête de solitude tu t’es installé
Bergeronnette élégante toujours bougeante
Gentille alouette chantante dans son ascension vers le soleil
Mésanges petites bleues charbonnière ou à longue queue
Merle siffleur aux concerts matinaux et vespéraux
Oiseaux vivants vif légers aux couleurs harmonisées
OISEAU
Si beau si preste
Si agile si leste
Je ne comprends pas que des chasseurs à la glu
Ces gros crétins sombres et joufflus
Soient jaloux de vos prérogatives
Et vous jugent de façon négative
Pauvres ortolans avalés par des cuistres
La tête cachée sous le voile de la stupidité
Jeannot mon frère mon frérot
Vous voue comme moi le plus grand respect
Un oiseau c’est de la musique
En partition sur un fil
Une œuvre d’art un livre de mille plumes
Dont le poète souhaite se faire un habit posthume
La joie qui s’exprime le mouvement
Qui rompt la gravitation
Les oisillons piaillant comme la vie
La becquée allègorique du savoir qui se lègue
Chez Toinou et dans nos jardins
Chardonnerets mésanges pinsons merles et grives
Tous les passereaux emplumés de belles livrées
Trouvent abris nourriture et sécurité
Amitié sollicitude et liberté
Petit passereau
Pourquoi fuis tu quand je t’approche
J’ai gardé les mains dans mes poches
Il est peu probable que tu viennes
Jamais picorer dans ma main