C’est un océan, bleu et ténébreux
Qui est oppressif quand l’hiver arrive
Mon cœur s’est perdu dans ses loin aveux
Froids et terrifiants, si loin de la rive
Qui est oppressif quand l’hiver arrive ?
C’est les profondeurs aqueuses du temps
Froid et terrifiant, si loin de la rive
On est malheureux et on fait semblant
Et les profondeurs aqueuses du temps
Font descendre la musique de l’âme
On est malheureux et on fait semblant
Jusqu’au jour où l’on chante, vagues à lame
Font descendre la musique de larmes
Dans les pieux décors à comptoirs usés
Jusqu’au jour où l’on chante, vagues à rames
Naissent les récits de l’homme passés
Dans les pieux décors à comptoirs usés
Dans les vieux tabacs, on meurt en parties
Naissent les récits de l’homme passés
Le blues de sa voix, coupé tyrannies
Dans les vieux tabacs, on meurt en partie
Tête mise à prix, crâne sous pression
Le blues de sa voix, coupé tyrannie
Emplit les oreilles de compassion
Tête mise à prix, crâne sous pression
Le boucan des vagues éreinte et laboure
Emplit les oreilles de compassion
Sa voix bouche les manques de bravoure
Le boucan des vagues éreinte et laboure
L’eau fait siffler même oreilles des blancs
Sa voix bouche les manques de bravoure
Ses doigts grattent vos couches d’apparents
L’eau fait siffler même oreilles des blancs
Les palmiers gorgés de toutes vos têtes
Ses doigts grattent vos couches d’apparents
Entre la forêt des chagrins, vos dettes
Des palmiers hérissent, égorgent vos têtes
Inonde une vague et sa pression
Entre la forêt du bleu et vos dettes
Il n’y a rien ; plus de contrition
Inonde une vague et sa pression
Voilà le tournant que moi je préfère
Il n’y a rien ; plus de contrition
Revitalisée, la transe bergère
Voilà le tournant que toi tu préfères
Qui me ramène à mon grand Prétentieux
Revitalisé de transes bergères
Forme un océan, dense et ténébreux.