c'est plus des triolets
Et pour faire un haïku
cinq, puis sept,puis cinq
Ah! monsieur Totor, voici un petit moment que nous ne nous étions vraiment croisés...C'était, je crois sur le beau topic initié par Sérioscal, Quatrains, auquel avait aussi activement participé Hattie.
Quant au triolet, à ma connaissance, il s'agit plutôt d'une pièce de huit vers, soit composée en deux quatrains, soit d'un seul tenant - avec quelques contraintes concernant la répétition de certains vers.
Pour le haÏku, dans sa forme classique, japonaise, il compte en effet cinq, sept et cinq syllabes:
Klta tsuki ga
mikiki shite iru
ihori kana
Kobayashi Issa.
Traduction d'Henri Brunel:
Le pic-vert
contemple pensif
le bois de ma chaumière
En français, le compte n'y est évidemment plus. D'ailleurs les auteurs français s'adonnant au haïku utilisent la brièveté, la légèreté de cette forme, son refus du verbalisme, son humour, sa simplicité, et caetera sans s'enfermer dans un carcan rigide.
Un exemple du même H. Brunel:
"Sous la pluie,
Comme il est tordu,
le poirier en fleurs.
Enfin, pour vous remercier d'être passé ici, ce haïku d'un des plus célèbres maîtres du genre:
Le corbeau, d'habitude, je le hais,
mais tout de même... ce matin
sur la neige.
Matsuo Bashô