6 réponses à ce sujet

[M.KISSINE]

Monologue du poisson rouge
 

 

Quel gâchis de tourner en rond dans ce bocal !

Donnez-moi des torrents. Ici tout est banal.

Je m'ennuie bigrement sur la toile cirée,

La nuit comme le jour, au repos, condamnée.

Les vivants alentour, muets contemplatifs,

Se lassent, eux aussi du rouge, en adjectif

Et se pensent humains... Mais vraiment, quelle gloire

Y a-t-il à tenir un poisson prisonnier, sans histoire ?

Ont-ils plus de raison que moi, dans ma maison,

D'aimer la liberté, de chanter la passion ?

Celui-ci croit savoir tout de moi. La sottise

Est-elle d'un côté seulement ? Vantardise...

On sait que le pouvoir pervertit le puissant,

Même un jeune poisson l'apprend toujours à temps.

Qu'une révolution vienne, un raz-de-marée,

Je serai le premier, c'est sûr, à m'échapper.
 

 

 

MMXII ©M.KISSINE – ISBN 9782919390144

[Sinziana]

Une jolie fable.

 

Puissions-nous aussi, 

comme ce petit poisson courageux

nous échapper de nos bocaux

à la prochaine occasion. 

[M. de Saint-Michel]

Voilà un sympathique petit poisson épris de liberté!

[Edith]

Je me suis souvent  interrogée de quel droit l'humain s'approprie la liberté de certains animaux et parfois les maltraitent ..

[Laurence HERAULT]

Je me suis souvent  interrogée de quel droit l'humain s'approprie la liberté de certains animaux et parfois les maltraitent ..

 

Votre parfois, hélas, est tellement au-dessous de ce qui se passe dans la vie ordinaire de nos sociétés dites civilisées... 

[Edith]

 

Votre parfois, hélas, est tellement au-dessous de ce qui se passe dans la vie ordinaire de nos sociétés dites civilisées... 

Je voulais essayer de rester positive ,je sais que le constat est pitoyable sans même parler de maltraitante faites aux enfants et aux femmes.

[Victorugueux]

Sonnet d'Arvers

 

 « Mon âme a son secret, ma vie a son mystère :
Un amour éternel en un moment conçu.
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.

 

Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire,
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu

 

Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle ira son chemin, distraite, et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas ;

 

À l'austère devoir pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle :
« Quelle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas.»

 

Félix Avers et son fameux sonnet, un poème de 1833, un poète très connu du dix-neuvième siècle