Et nous marchions dans les plus grands déserts
Et portés par le bruissement des ans
Je me révoltais contre la cithère
Là à gésir sur les terrifiants
Interstices de l’amour comme anthère
Et nous refusions la loi de l’esprit
Et comme toujours je refusais de croire
Qu’il put exister en tout démuni
La raison de son insuccès notoire
L’excuse de l’univers désappris
Mais en Dieu nous croyions et Dieu me parle
Lorsque j’approche les mains de lascifs
Rêves de femme chanson de bouscarle
Je perdais le sens et toi ton soutif
Je cherche le sens dans ma vie de marle
Nous repoussions les châtelets des sœurs
Je languis de contrescarpes inondées
Nous avalions les mètres et sans rameurs
Je passe la déferlante mondées
Ma monade partie dans cet ailleurs
L’espace s’ouvrait dessous nos regardes
Et tu pensais ensemble à nos retors
Pour que le monde à nouveau se défarde
De ces atours sans commun support
Sans décor nous cherchions la hallebarde
Trancher les gorgieuses déplétions
Pour que notre chemin s’immense encore
Et je voulais danser tes émotions
Pour que tu m’aimes encore d’hauts accores
De bas encordés de fil en motion
Nous filions de ces notes du suprême
Qui résonnent chaque mur du plaisir
Et mon plaisir même enfumé de permes
Jaillissait quand tu m’écoutais sévir
Puissamment tu criais l’épichérème
Ô quelle douleur sans cor et sans heur
De me trouver là dépourvu de charme
Dépourvu séparé et sans honneur !
Et comme cadeau, comme récompense, comme souvenir une guisarme
Ne taillant rien que mon propre cœur