Vous me l’aviez rappelé : « tout n’est que yin et yang, lumière et nuit ». Les mots eux-mêmes sont de tels prismes, ils ont tant de reflets ! Eux aussi, ils peuvent être doux comme des caresses, – ou tranchants comme des couteaux ! Maintenant que vous n’êtes plus, je m’adresse à votre être de lumière, qui vole quelque part entre les étoiles, et il n’est plus de place pour toutes les dissonances, tous les malentendus : il reste la quintessence de ce que nous avons à dire. Merci d’avoir vu en moi un être de lumière que rudoyait la Nuit. Votre voyage sera sans fin, il vous mènera aux vérités dernières, pour cueillir leur « iridescence », – vous aimiez ce mot, n’est-ce pas ? Il me reste, tant bien que mal, à m’efforcer d’être meilleur que je ne fus.
23/3/20
"L'arbre fruitier" (24/3/18). Tous droits réservés.