Trois cercles
Entre des oreilles dépareillées
Étouffoirs
De la raison d’état animal
- Il y avait un jonc
Écartelé
Assis sur une marche -
Et ma douce enclose
Dans le pré-fleuri
Et le prêt-à-mâcher
Délivre le suc des mots endeuillés
Les stylos sont brandis
Bille contre ciel
Fuyant dans l’ourlet de l’espace
Que creuse le frottement des êtres
- Du sureau les baies
S’offrent en aumône -
Les cœurs battus
Dans les vents cardinaux
Font cabanes
Tamisant les étoiles
Alors les corolles
Qu’aime cette douce
Ni mienne ni sienne
Servent un docte jardinier
Elle, scalpel invisible,
Cisaille des sourires
Sur les berges du passage
- Il y avait pourtant
Sur la crête de sienne la ronde des chênes, des cyprès et des ifs -
Un gorille, un vautour, un mouton,
Le chien, le chat huent
Et s’accolent
A la pensée qu’on devine
Malgré les simagrées
Des tampons à tue-têtes
La flèche court toujours
Aveugle et perçante
Comme sont les premiers regards
- Il y avait
A l’ombre des feuillages
Le prélude du désert
[…]