(Note : L'étude approfondie de la conjugaison française n'aura jamais été pour Loup-de-lune une simple étape obligatoire dans un processus scolaire d'acquisition d'une langue, mais bien plutôt "cette vitale absorption" de nouvelles ressources linguistiques, inconnues du putonghua et des autres dialectes sinophones, au moment même où en elle le progrès décisif de la maladie commandait de nouvelles expressions pour "les visions kaléidoscopiques du vivre un jour encore". Les formes verbales intitulant le poème qui va suivre et celui qui lui emboîtera le pas un peu plus tard dans la journée, ne baptisent pas cette fois des bateaux (voir les poèmes publiés le 11/05/2020 dans le salon Sans commentaires), en évoquant synthétiquement les aventures mystérieuses qui sont à l'origine de leurs noms... même si elles tendent malgré tout à réunir en elles les images et les sonorités par lesquelles se sera laissé ravir "l'auteur-argonaute au cours de sa traversée tout portulan évanoui sur la mer poème.")
Accomplîmes
J'ouvrageai la distance
pour qu'elle tînt de la silhouette élucidante
et de l'apparition
Une soudaine halte l'inclinant
elle offrait à la neige
son mime de bouquetière
la brume
par le ravissement
prévalut
même les empreintes
renonceraient la dérivation régalienne
Quand mon horizontale matérielle
se fut abstraite
une cendrescence imagina intermittentes
les orées du retour
au milieu de la table nôtre
en son vase marmorin
l'affinité collige les fleurs blanches
Loup-de-lune
LIU Bizheng
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