NUIT...
Nuit toute fumeuse, par manque de repère
Nuit ! Je sais tout ton intime qui parle en moi-même
Nuit ! je n'ai pas peur de toi, car moi je t'attends
Nuit ! Je veux vider ma fatigue dans ce vidoir
Nuit ! Tu me parles sans cesses, et sans aucun repos
Nuit acceptée pour fuir le jour, et toutes ces choses qui passent
Nuit ardente, celle qui reste sans aucun repos
Nuit audacieuse où l'on refait un monde pour qu'il soit meilleur
Nuit chaude de l'été où l'on se retourne sans fin dans son lit
Nuit confiante de celles enfantines où l'on sait ses parents
Nuit cruelle de l'absence et des fantasmes jamais oubliés
Nuit d'absence et tout le souvenir d'un passé révolu
Nuit d'amour partagé, avec toute la violence des désirs
Nuit d'angoisse avec le monde qui est encore à refaire
Nuit d'attente, toutes ces nuits où l'on passe un examen de minuit
Nuit de chien qui aboie tout seul dans sa nuit de grande liberté
Nuit de discussion sur des lois qui se refont encore et encore
Nuit de la foi cette épreuve quotidienne face à la réalité qui jauge
Nuit de la révolution avec la terreur et l'absence de protection
Nuit de l'ange ? Nuit du diable? Je ne sais plus très bien
Nuit de L'Homme, dans des temps qui sont sans espoir à venir
Nuit de l'intime avec des caresses douces et sensuelles
Nuit de philosophe et la nuit de la croyance, cette obscurité
Nuit de révoltes, où nous savons toutes les peurs de nos vies
Nuit de sexe avec celle là que vous aimez toute et entière
Nuit de terreur quelle soit personnelle ou vérité officielle
Nuit diabolique et sinistre, celle-là par manque d'espoir
Nuit du doute, dans le temps long du chemin de la foi
Nuit du rêve ceux qui changent nos vies et agissent en nous
Nuit froide d'un hiver où l'on passe la nuit dehors dans la rue
Nuit incroyable entre le silence qui repose et tout ce bruit intérieur
Nuit invisible cette nuit que je vois dans l'absence de la lumière
Nuit magique! Celle-là qui recrée le matin miraculeux
Nuit mille et unième pour raconter la vie dans des contes éternels
Nuit noire ! Qui est pleine de ce vide sans fin d'un espace incréé
Nuit Noire, nuit Blanche, Nuit Bleue, nuit Rouge, Nuit Mauves
Nuit oblique d'un rêve de matheux et cela sans concession
Nuit où je pense à vous tous, et je sais écouter ce Dieu
Nuit passée, jour présent, tous ces temps de ma vie d'homme
Nuit profonde, sans rien à agripper comme repère qui nous fait exister
Nuit qui passe bien trop lente, ou demain qui n'arrive jamais
Nuit sans espoir lorsque que l'on se sait totalement abandonné
Nuit sans étoiles comme un vide tout absolu, dans un ciel à inventer
Nuit sans limite dans une vie, et celle là que l'on nomme la mort
Nuit sans lumière, ne pas voir tout ce monde de l'inconnu
Nuit sans miroir, qui est donc sans aucun jugement du regard
Nuit saoule comme une ivresse du temps ivrogne qui passe
Nuit silencieuse et qui reste aussi un calme repos méditatif
Nuit soumise à notre fatigue et le repos du sommeil qui nous répare
Nuit terrifiante, pour certains hommes de la lumière qui dévoile
Nuit tragique, nuit comique... Nuits quotidiennes, Nuits éternelles
Nuit très calme comme la musique de la vie nocturne qui grouille
Bruno Quinchez Paris le 31 mars et le premier avril 2017
Puis le 14 mai 2020 d'après un texte que j'avais mis sur le site Atramenta