Les mots qui me viendront
Nous avons dans l’esprit les images laiteuses
Que nos songes distraits ont laissées derrière eux
Avant de repartir au pays bienheureux
Des contes inconstants, des logiques tortueuses.
Filigrane oublié de journées trop furieuses
Chaque estampe rêvée dessine comme en creux
Une empreinte inconsciente, un contour vaporeux
Aux toiles bariolées de nos pensées fiévreuses.
Je veux prendre le temps d’un voyage immobile
Pour goûter le soyeux de cette encre subtile
Et humer un instant ses parfums improbables.
J’y veux noyer ma plume et couler au papier
Les mots qui me viendront en une gente fable
Que je déposerai doucement à tes pieds.