15 réponses à ce sujet

[Adrien Coucaud]

L’Attraction du Malheur

 

Qu’est-il en nous pour que notre âme soit sensible

A la souffrance plus qu’à la félicité ?

Nous avons partagé le supplice ostensible

Du sauveur des pécheurs en toute unicité.

 

L’affliction de Jésus résiste aux millénaires

Alors que Marie se voit toujours refuser

Le plaisir de la chaire avec ses congénères

Car la jouissance humaine est laissée à s’user.

 

La mélancolie du funeste poète

S’avère universelle, un cri pour nous rallier,

Quand l’euphorie du roi est celle d’un fou à lier.

 

On jalouse la joie, toujours on la souhaite,

Mais au fond de nous tous le tourment nous nourrit,

Alors que la gaieté, sur nos lèvres, pourrit…

 

 

 

[patricia moles]

C'est un poème très sombre, qui a peu d'indulgence pour la nature humaine : si Jésus voulais bien que nous soyons heureux, dans la joie spirituelle qu,Il nous proposait ; il est évident aussi que cette béatitude n'est pas facile à atteindre. Il est naturel que les hommes se sentent tristes, abandonnes, par périodes ou par moments, et ce qui est dans l'âme des hommes se reflète dans la poésie...
Bien sûr il faut chercher la joie et la paix, mais ce n'est pas toujours facile !


Amicalement
Patricia

[Adrien Coucaud]

C'est un poème très sombre, qui a peu d'indulgence pour la nature humaine : si Jésus voulais bien que nous soyons heureux, dans la joie spirituelle qu,Il nous proposait ; il est évident aussi que cette béatitude n'est pas facile à atteindre. Il est naturel que les hommes se sentent tristes, abandonnes, par périodes ou par moments, et ce qui est dans l'âme des hommes se reflète dans la poésie...
Bien sûr il faut chercher la joie et la paix, mais ce n'est pas toujours facile !


Amicalement
Patricia

Merci pour votre retour, c'est toujours agréable de voir que l'on a initié une pensée !
Je souhaitais faire réfléchir, nous avons, dans la civilisation judéo-chrétienne, une attraction pour le malheur et la souffrance d'autrui. Nous adorons les martyrs, nous compatissons avec la souffrance d'autrui, nous valorisons la souffrance dans cette vie par une place au paradis dans la suivante. Et c'est au hasard d'un télé-film que j'ai entendu le personnage se questionner devant Jésus : "Pourquoi comprenons et admirons-nous autant ta souffrance ??" (regardant Jesus sur son crucifix). Et j'ai été très sensible à ce questionnement ! 
J'ai réalisé que la joie elle, dans nos sociétés était souvent vu comme de l'arrogance, un péché, ou de la folie ! J'ai bien conscience de grossir le trait ici, mais pourtant, je pense que ça peut tous nous faire réfléchir sur notre philosophie de vie

[patricia moles]

Je suis d'accord avec vous sur ce point : il faut sortir du misérabilisme, et ne pas se sentir gêné  de ressentir de la joie et de l'exprimer. C'est un travail 'd'être heureux, un travail qu'il faut accomplir tout au long d'une vie.... 

Amicalement,

Patricia

[Victorugueux]

Vos nombrils, ils sont peu intéressants

Laissez Jésus et Marie, en dehors de vos fantasmes

[patricia moles]

Ce n'est  pas du nombrilisme, Victor, mais une réflexion sur la souffrance ....Il n(y a pas de sujet plus largement partagé par tous les êtres humains !

[Victorugueux]

Je n'aime pas dans ces citations avec les référence à jésus et à Marie

c'est vrai que c'est humain mais quasi tout le temps et partout

[patricia moles]

OK ! Pas de problème ! nous sommes d'accord. je faisais référence à Jésus parce qu'Adrien en  avait parlé,  et que c'est une personne dont j'aime absolument le message ...

 

Amicalement,

 

               Patricia.

[Victorugueux]

J'aime bien aussi Jésus mais j'aime pas trop

tout ce qu'on lui fait dire en plus de l'évangile

[hasia]

      à l'intime de nos polyphonies...

 

          parfois,            

 

"Un simple souffle, un noeud léger de l'air,

une graine échappée aux herbes folles du Temps,

rien qu'une voix qui volerait chantant

à travers l'ombre et la lumière,

 

s'effacent-t'ils : aucune trace de blessure.

La voix tue, on dirait plutôt, un instant,

l'étendue apaisée, le jour plus pur.

Qui sommes-nous, qu'il faille ce fer dans le sang?

 

PHILIPPE JACCOTTET : A la lumière d'hiver, 1994.

 

          vers un délié du Vivre plus vaste...

                               telle Votre approche dont la grâce incrusterait le réel...

hasia

[Adrien Coucaud]

J'imaginais bien que la seule présence du nom de Jésus et celui Marie allait susciter de vives réactions. Cela dit, je tiens à souligner que nous ne mettons aucune parole dans leurs bouches ni ne citons des paroles d'eux (de peur de les déformer comme vous l'avez dit).
Au contraire, le seul objectif ici était de se questionner sur nous mêmes, et la façon dont nous les "pensons", non seulement en temps que Jésus et Marie, mais aussi en temps que concepts et représentations d'idéaux.
Cela étant dit, j'apprécie beaucoup vos commentaires et les discussions qu'ils ont lancé.

Qu'est-ce qu'un poème à part du nombrilisme ? Ils sont personnels et parfois seuls leurs auteurs en connaissent le sens profond. 
Qu'est-ce qu'un poème si ce n'est pas un fantasme ? L'art est fait pour créer ce qui n'existe pas, fantasmer...

 

Merci encore à vous tous d'avoir réagi à mon poème !

[Victorugueux]

J'aime beaucoup Jésus et Marie

mais pas tous les curés et leurs catéchismes

[Jérôme N.]

Ne faut-il pas passer par la croix pour goûter la joie de la résurrection ? Une joie d'autant plus profonde...

J'aime beaucoup Jésus et Marie

mais pas tous les curés et leurs catéchismes

Votre disque est un peu rayé !

[Victorugueux]

Le votre aussi, avec toutes vos répétitions

[Jérôme N.]

Je dirais variations.

[Victorugueux]

j'ai ce courage de dire en qui je crois

et non pas  tout ce qui m'est imposé d'en haut