(Note : Quand la créature de maquillage, d'amertume et de chair éreintée, qui n'a peut-être vécu que dans le regard insatiable, abyssal, du public des autres, se retrouve seule, enfin "disponible pour l'essentiel", elle ne peut plus que s'incliner, et s'abandonner au pouvoir de métamorphose cathartique des ombres et lumières... qui savent recomposer même "les plus hauturières détresses" (voir "Repêcheur de détresses" publié le 26/05/2020 dans Salon Sans commentaires.) L'image de "l'auguste las de ses contrats d'hypocrite, c'est-à-dire de comédien, au sens étymologique du terme", l'image du masque d'acteur renoncé, de la "grimace biffée", pour le dévoilement, pour l'évidence du visage tel qu'il est vraiment, revient çà et là dans les poèmes de Loup-de-lune, ainsi c'est par les vers "Au paroxysme du déni des fêtes aliénantes/cette solitude que définit l'ahan/tandis que les masques des jours vains/de loin en loin désavoués/envisagent la distance parcourue" que commence le poème "Clair de lune" publié dans le blog le 20/12/2015, et à la suite duquel FlorentM, encore un "talentueux cher disparu de Toute La Poésie", a écrit : "Merci pour ce voyage particulièrement touchant au coeur de la Solitude !")
En deçà du déclin
par l'ombre tenue
pour la croix cinématique
qui s'exauce
le partage
du parquet
cette irruption
d'un auguste
contre la porte qu'il referme
il va s'adossant
et le traverse en faveur d'une image
l'horizontale de son tremblé brachial
les prunelles
décloses
des pas
s'éperlant
il s'agenouille
incline
sa caricature languide
le final rire
argentine aurore du tranchant
l'éclat
fait frissonner les orles
des quatre quadrilatères versiformes
à l'un des angles de fugacité
l'épanchement est près d'écarlater
tandis que déjà la mue du croisillon
peut biffer la source de fard grimacière
Loup-de-lune
LIU Bizheng