Errance
Je regarde en mon âme
Et n'y vois que du vide,
Empli dun épais brouillard
Comme un « fog » Londonien.
Je n'y vois que du vide
Où de vagues silhouettes
Défilent lentement.
Qui sont-elles ? Que veulent-elles ?
Surgies du passé ; sans doute,
Elles ne disent pas leurs noms.
Mystérieuses créatures
Aux contours flous,
Toutes habillées de noir,
Et de longs manteaux ;
Et volent dans la bise
Dune nuit sans fin.
Elles traversent le décor,
Psalmodiant une mélopée inaudible,
Se renouvellent sans cesse
Tout en restant les mêmes.
Je plonge dans mon cur,
Et n'y vois que blancheur
Opaque,
Tout y est cotonneux,
Des nuées le traversent,
Et seffilochent au loin,
Je plonge dans mon cur
Et je n'y vois plus rien.