Antyllus et Césarion
A Alexandrie, au temple du divin César, le 23 août 30 av. JC.
- Je te vois, Antyllus, prier cette statue
De César, feu mon père, et vraiment, toi, crois-tu
Que c'est en implorant la clémence d'un mort
Que tu empêcheras que Rome ne nous tue ?
Moi, je sais que César, ne peut changer ce sort
Qui nous attend tous deux. L' empereur est bien mort
Et ce n 'est pas un dieu. Il nous faut sans attendre
Partir de ce lieu pour ne pas nous faire prendre.
Octave nous veut morts. Il hait ce que nous sommes.
Toujours des héritiers sont ennemis de Rome.
- Césarion, aie la foi . Il faut prier les Dieux.
Rome sait reconnaître ses vrais hommes pieux.
En me voyant ainsi, transi de dévotion
Pour le grand homme qui commanda ses légions
Tout Rome saura voir que ne peut décevoir
Ses attentes même un demi-fils de César !
- Moi, je suis son vrai fils et je n'ai foi en lui.
Et être son héritier ne me vaut qu' ennuis.
Comment peux-tu un seul instant envisager
Que Rome ne va voir en toi aucun danger ?
Le fils d'Antoine et peut-être père d'un drame
Nommé Règne. Ne vois- tu pas ce qui se trame
Autour de nous ? Nous sommes condamnés par
Rome.
Un dessin qui sera rayé d'un coup de gomme.
Et ta vapeur de foi ne nous sauvera pas.
A la porte, déjà, j'entends comme des pas..
- Je suis le décurion préposé à ce lieu.
Ouvrez la porte car je suis l'ami des dieux.
- Regarde Césarion, Rome avec ses cohortes
Offre sa protection, bonne nouvelle apporte.
Nous avons dix-sept ans.Acceptons cette escorte.
Rome aime ses enfants.Notre esprit nous emporte.
Il ne faut jamais être effrayé de la sorte !
-. Antyllus, Antyllus, non, n'ouvre pas la porte.
Antyllus et Césarion.
Débuté par Hubert-Albert Clos Lus, juin 25 2020 06:43
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