Le baobab au milieu de la route
Qui descend vers la mer
A Dakar
Il trône
Derrière le palais présidentiel
Intouchable
Ses bras levés
Ne demandent rien
En face on voit l'île de Gorée
Antichambre
Des adieux
Lui plonge ses racines
Dans les tréfonds de la terre
Il est resté, il survivra
Le vieux baobab
Quelques embruns
Lui assurent sa ration quotidienne
Et les milans viennent peupler
Ses branches dégarnies
Alors ensemble ils contemplent
Les promeneurs matinaux
Qui descendent vers la mer
Sans songer au passé