Elle vit sans rancune
Malgré les cendres vives
Sans amitié aucune
Disparus les convives
Saules et peupliers
S'effondrent autour d'elle
Chênes et châtaigniers
N'ont de fruits qu'infidèles
A pas de louve
Blessée si souvent
Elle construit son couvent
Pour elle et pour le monde
Elle rêve de partager
L'eau douce, le pain doré
Ses prières la nourrissent
Et plus rien ne l'attriste
Que le soleil mourant
A la magie de l'aube
Elle succombe à nouveau
Un sourire, une esquisse
Le projet d'être heureuse
La solitude lui va
Comme un gant
De soi