Je tiens ta main
Tu te blottis tout entière dans ma paume
Le cœur en alerte
Tandis qu'un ultime adagio
Epuise les réserves du sang
Tant de voiles emportent ton regard
Vers les bleus chamarrés
De mes yeux, de la mer, du lointain
Le vide s'accroche à la fenêtre
Son appétit est immense
Le silence est si proche
Alors je lis
Ma voix se pose
Sur ta bouche endormie
Ô délices de ta peau froissée
Le creuset de mon être
Quand nos chairs amarrées
Vibraient à l'unisson
Sous un ciel arrondi