Le ciel est froid comme un orgue
Barbares, les nuages tombent
Les pics de latence l’attendent
Les heures de langueurs s’étendent
Répandent
Suspendent
Un moment infini dans le silence éternel
Ces espaces oméguesques titubent
Monsieur cherche un peu de
Désinhibitude
Ouvre le
Réfrigérateur
Une tasse de
Thé saveur lenteur
Mais ses sens sont sans secours face aux
Strictes lois de la science
Des ondes soudaines s’intermicent
S’entretersticent
Se désentestérieurent
Double vitrage triple vitrage quadruple vitrage quintuple
Hexadécuplant vitreux
Rien ne peut
Arrêter la musique :
Dantes granse yeune oire
Déjeuné perdu
Attend les départs
Il ne répond plus
Tourteau tourne noue
Chantelais, « Tzigane ! »
Mais lui il s’en fou
Renifle aux campagnes
Monsieur
Ferme les yeux
Ferme les portes et les souvenirs
Refuse de voir en l’opportunité
Un peu de réconfort ;
C’est un supplice ?
C’est un corniste
Non, c’est une fanfare
Toute entière réveillant les souvenirs les visions les ondées
Faisant arguer le ciel que les nuages à l’abordage
Ne sont là que pour revivre cet instant
Montrant qu’avec un peu de cuivre et un peu de souffle
On peut électriser le temps
Monsieur triste et sombre dans son plumage
Son plumage de monsieur
Cet oiseau de passage
Ne peut rien faire :
C’est physique, c’est électrique
C’est dodécaphoniquement
Extatique
Il se met debout sur la table
Les genoux au plafond et le cœur qui balance
Danse ces quatre temps qui doublent
Qui s’enroulent qui s’écoulent rebondissent
Comme son futur trouble qu’il a tant aimé
Comme son passé et ses douces misères
Comme ses amours ses amis ses amères
Ses arts ses ères César et Voltaire
Comme ses souvenirs de jeunesse en fêtard
Remet pour un instant ses doutes au placard :
Jeusse huis trouve toi
Mables auses heunoir
Memse chenesay pas
Ouvanne autrie stoire
De ses grands yeux noirs
L’étrange musique
A fendu sa poire
De charmes oniriques