Emprise
Que je me souvienne encore et encore
Du flot doré des cheveux de la fille du Nord,
Mes doigts noyés dans cette onde soyeuse,
Mes mains perdues au sein de cette toison d’or
Promesse de désirs et de plaisirs, brûlure
Éternelle sur ma chair, et sur mon cœur pur.
J’ai toujours souvenance des frissons passés
Et redoute la peur irraisonnée de déserter
Cette contrée où le lin se change en or,
les brocards sont délaissés pour ce trésor.
De mes mains la liberté au loin est partie,
Au cœur de la nuit, à toi elles se sont assujetties,