Longtemps après la dernière déflagration
Quand enfin fléchira la sinistre passion
Que ton corps, épuisé d'expulser trop de larmes
Dignement te priera de déposer les armes
Puis que s'évanouiront les aveugles colères
En vagues souvenirs à la saveur amère
Et que la tristesse elle-même à bout de forces
Échouera de ton cœur à transpercer l'écorce
Si tu t'efforces alors seulement d'accueillir
Ce que le vent porte, de meilleur ou de pire
Laissant flots de pensées ton esprit traverser
Délesté des désirs et des craintes passés
Il se pourrait bien que la caresse de l'air
Un rai de lumière ou le parfum de la terre
T'offrent l'éphémère grâce de leur présence
Dans le rire éclatant d'une extatique danse