7 réponses à ce sujet

[Emrys]

Mon dernier crépuscule.
Sur mes ailes d'acier

le reflet noir du ciel
danse, macabre.

Vole ma libellule !
Crache tes arcs-en ciel
sur la vie qui se cabre !

Je suis le vent divin,
un ange de la mort.
Je signe ton destin.

Brûlé mon matricule...
Convoqué mon enfer,

mes flammes démentielles
pansent, et sabrent.

Décolle et véhicule
la joie des arcs-en ciel,
le feu des candélabres.

Je suis le vent divin,
un ange de la mort
digne de son chemin.

Mon dernier crépuscule;
Sous mes ailes arrachées,

la mort providentielle
danse. Cinabre...

Rouge comme le sang.

Je suis larme dernière,
mercure mêlé d'or.
Mon ultime prière
à la mort que j'honore.

 

 

[Julien Hoquet]

On dirait une prière. La force qui s'en dégage m'arrache le cœur. 

[Jped]

Ce vent divin est-il l'ange de la mort oû les ailes de la poésie , dans une débauche de flammes, une exaltation des couleurs, noir ou rouge-sang, cinabre ou sang-dragon ? Poésie de la Mort, élan fatal, emportement lyrique, épopée.

[M. de Saint-Michel]

L'ange de la mort nous arrache, peut-être, au "crépuscule" de ce monde pour nous ouvrir à la vraie vie...

[Emrys]

On dirait une prière. La force qui s'en dégage m'arrache le cœur. 

Sans doute l'est-ce un peu. Une ultime prière avant le grand saut dans l'inconnu.

Cher ami poète, je suis touché par vos mots.

Ce vent divin est-il l'ange de la mort oû les ailes de la poésie , dans une débauche de flammes, une exaltation des couleurs, noir ou rouge-sang, cinabre ou sang-dragon ? Poésie de la Mort, élan fatal, emportement lyrique, épopée.

Votre commentaire, dense, profond, pose nombre de questions.

Les "ailes de la poésie" (j'aime beaucoup cette expression), nous portent bien plus loin que nous espérons.

Et cet élan fatal peut-être volontaire (sorte d'exitus rationalis comme l'évoque Yourcenar).

Amitiés à vous cher poète Jped

L'ange de la mort nous arrache, peut-être, au "crépuscule" de ce monde pour nous ouvrir à la vraie vie...

Je suis heureux de cette lecture cher ami.

Je reconnais la foi du croyant dans cette issue pleine d'espoir, cette ouverture vers "la vraie vie".

Nous pourrions deviser longtemps sur ces aspects des forces de  l'esprit, Ce serait un plaisir.

Amitiés à vous cher M. de Saint-Michel

[patricia moles]

C’est un poème grandiose sur la mort qui se présente, le dernier instant de vie ... c’est magnifique ... Il y a un souffle puissant dans vôtre écriture ... Merci !
Amicalement,
Patricia.

[Emrys]

Un souffle poétique traverse cet éloge à la vie dans toute son acception.

 

Cet instant si particulier qu'est le passage, se drape d'une beauté particulière. Rien ici n'est triste, rien n'est grave.

"La providence" entendue comme une force supérieure, sans la désigner, domine et exige intelligence, "mercure mêlé d'or".

[Emrys]

C’est un poème grandiose sur la mort qui se présente, le dernier instant de vie ... c’est magnifique ... Il y a un souffle puissant dans vôtre écriture ... Merci !
Amicalement,
Patricia.

Merci pour vos mots, Patricia.

Je ne saurais dire quel serait ce dernier instant de vie. Nul n'en a l'expérience.

 

Amitiés à vous chère poétesse.