loin, très loin des nos leds
à la lumière crue,
aux couleurs froides,
au design impersonnel,
qui illuminent les rues
à l'approche des fêtes,
la vieille guirlande de Noël,
simple, naïve, démodée,
au bord de la trivialité,
du ridicule même,
sera encore là, cette année
au-dessus de la place,
au coeur du vieux village,
comme un pied de nez,
aux modes et au Progrès,
avec les symboles anciens,
les sapins, les étoiles,
les lunes, les cloches,
les chandelles, les sabots,
témoins d'un temps disparu
où l'on se fiait au quotidien
qui portait en lui un mystère,
une poésie paysanne, sobre,
familière et rassurante,
humbles objets d'un autre âge,
tout auréolé des attentes
de générations d'enfants,
chargés de tous les regards
aujourd'hui éteints des anciens,
et ressuscités, chaque année,mais qui, bientôt, ne seront plus
qu'illusion, scintillements,
empreintes dans nos mémoires,
mirages,
tels ces colliers de coquillages
ramassés au bord de la mer,
oubliés sur une vague étagère,
couverts d'une poussière grise
et qui palpitent encore par éclairs
sous les cendres du passé,
ou ces fêtes foraines bariolées
qui animent parfois nos villages,
peuplent le ciel de ballons colorés,
l'espace d'un court week-end ,
ou encore ces nébuleuses
qui nous font signe, de là haut,
grâce à une obscurité propice,
encore préservée ici,
depuis les confins de l'univers,
et que, fascinés, nous scrutons
avec des yeux d'enfants
et un certain vague à l'âme
loin, très loin des nos leds
à la lumière crue,
aux couleurs froides,
au design impersonnel,
qui illuminent les rues
aux approches de Noël,
la vieille guirlande de Noël,
simple, naïve, démodée,
au bord de la trivialité,
du ridicule même,
sera encore là, cette année
au-dessus de la place,
au coeur du vieux village,
comme un pied de nez,
aux modes et au Progrès,
avec les symboles anciens,
les sapins, les étoiles,
les lunes, les cloches,
les chandelles, les sabots,
témoins d'un temps disparu
où l'on se fiait au quotidien
qui portait en lui un mystère,
une poésie paysanne, sobre,
familière et rassurante,
humbles objets d'un autre âge,
tout auréolé des attentes
de générations d'enfants,
chargés de tous les regards
aujourd'hui éteints des anciens,
et ressuscités, chaque année,
mais qui, bientôt, ne seront plus
qu'illusion, scintillements,
empreintes dans nos mémoires,
mirages,
tels ces colliers de coquillages
ramassés au bord de la mer,
oubliés sur une vague étagère,
couverts d'une poussière grise
et qui palpitent encore par éclairs
sous les cendres du passé,
ou ces fêtes foraines bariolées
qui animent parfois nos villages,
peuplent le ciel de ballons colorés,
l'espace d'un court week-end ,
ou encore ces nébuleuses
qui nous font signe, de là haut,
grâce à une obscurité propice,
encore préservée ici,
depuis les confins de l'univers,
et que, fascinés, nous scrutons
avec des yeux d'enfants
et un certain vague à l'âme