Une fontaine là-bas qui goutte
Un vieux tracé en guise de route
Quelques poutres noircies
Quelques ardoises aussi
Une ombre courbée par ses fagots
Me frôle doucement sans dire un mot
Des éboulis vers la vallée
La meule usée par la farine
Essaie d'aguicher mes narines
L'odeur du pain s'en est allée
Le rouge au fer a refroidi
Il est trop tard pour les non-dits
Un monde entier a dévalé
Dans les flaques sous mes pas
Je reconnais subitement mon double
Glissant de pierre en pierre
Il accroche mon regard et supplie
De le garder encore en vie