C’est facile de dire que le temps passe
Et que tout a un peu changé
Que la feuille tombe de l’arbre
Que c’est pas moi qui l’ait pressé
Mais quand mes jeunes pupilles
Se posent sur les instants que j’aime
J’ai l’impression d’avoir cent ans
Cent ans de joies et de peines
Ce n’est pas ma première chanson
Ce pourrait être ma dernière
L’inspiration et les vagues de l’âme
S’écrasent sur les roches routinières
Mais de cette roche nait le sable
Et du sable nait cette plage
Et je sais mon mariage
Sur ses dunes indomptables
Parfois j’oublie mes chansons
On dirait un enfant jaloux
Car c’est quand on court avec les pieds
Qu’on s’oublie avec les joues
D’autres fois je veux perdre mon temps
Passer, gagner, défaire le temps
Car c’est quand on est immobile
Qu’on modèle tout l’important
Ce n’est pas ma première chanson
Ce pourrait être ma dernière
L’inspiration et les vagues de l’âme
S’écrasent sur les roches routinières
Mais de cette roche nait le sable
Et du sable nait cette plage
Et je sais mon mariage
Sur ses dunes indomptables
Alors j’adore regarder mes histoires
Mes sacrées histoires
Car elles me fondent dans un lien
Avec le noir
Ce noir de l’Ancien et du Nouveau
Ce noir qui nous fait si vieux
Papi plein d’espoirs et de chansons
À chanter les soirs au près du feu
Ce n’est pas ma première chanson
Ce pourrait être ma dernière
L’inspiration et les vagues de l’âme
S’écrasent sur les roches routinières
Mais de cette roche nait le sable
Et du sable nait cette plage
Et je sais mon mariage
Sur ses dunes indomptables