A Jean-François de Galaup, Comte de La Pérouse
Ils partirent deux cents
Qui sur l’Astrolabe, qui sur la Boussole,
Portés dans la brise par leurs rêves d’enfants
De trop jeunes conquérants prirent leur envol,
Ils voulurent repousser les limites du monde,
Rapporter des plantes pour mieux soigner,
Voguant au gré d’humeurs vagabondes
Ils furent séduits par les îliennes esseulées,
En cette aube fatale les plages de Vanikoro
Prirent des teintes écarlates au soleil levant,
Souillées par le sang de jeunes matelots
Déchirés par les flots rageurs sur les brisants,
Un jour, sur la plage de Lorient,
Un vieux Goéland m’a conté votre histoire
Vos combats, vos rires et vos espoirs,
Et j’ai voulu moi aussi, les yeux brillants,
chevaucher les flots au couchant.