À la bouche tu n’en aurais l’O
Et dans son coeur tu n’aurais pas l’U
De lui tu n’aurais rien d’I non plus
Si tu n’avais dit OUI en un mot
Goûtant sa cour au plaisir des vers
Fier comme un coq rendant le trouvère
Qu’est donc la muse de ce poète
Sinon là sa poule qui caquète ?
Le cerveau est le cœur de l'univers
Quand il donne corps à l'imaginaire
Avec des yeux morts aujourd'hui
Le regard d'hier vit sa vie
Née cécité sans le besoin de voir le jour
La mort est aveugle à mes yeux comme l'amour
Aux pièces quand elles sont à suivre les actes
Manqués leurs coupures ne les laissant intactes
Marionnettes du destin les mains font font
Font aux doigts des guignols des poupées de chiffons
Devant le tableau noir du rêve à la nuit d’encre
Con comme la lune le poète est un cancre
Mais il est une lumière à la fin du songe
S’il peut passer l’aube comme on passe l’éponge
Si la nuit noir est un tableau
Le rayon de lune est sa craie
C’est à l’école des yeux clos
Que je l’ai appris en secret
Qui carbure toujours à ma flamme
Rempli de l’essence d’une femme
Ai-je mis un moteur dans mon âme
Au bonheur de l’amour macadam
