Tant pis pour l'intitulé du salon...
Il fallait que je réponde puisque je suis si admiratif de Corbière que j'oserais dire qu'il égale largement Rimbaud et Baudelaire ! Oui, j'ose et je maintiens ! Et c'est pas parce que je suis Breton... 
Donc, Merci Dragon de le rappeler à nous ici et d'encourager sa lecture.
Et oui, que de rires et que de difficultés à lire à haute voix, aussi, de trouver le rythme.
Mais quel regard profond sur l'humanité, aussi, au-delà de l'humour. Quelle maîtrise de la langue !
Alors non, pas nuls à chier, les vers. Là, je m'insurge !
Brillants !
Absolument brillants !
Corbière ou comment inscrire le déséquilibre de l'impair et ses notes bleues dans l'alexandrin... tout ça rien qu'avec une césure déplacée...
Corbière qui n'a pas besoin de l'orientalisme rimbaldien pour l'enfer de sa saison. Ni du spleen de Paris !
Corbière le dissonantique de la langue, de l'esthétique, des valeurs poétiques... rebelle Corbière !
Corbière dont la poésie est accentuelle, comme la langue bretonne ou le français parlé en Bretagne, dont la grammaire est bretonne (même s'il ne parlait pas Breton, il faisait des translitérations), dont la langue est purement oral, mais un oral de marin.
Corbière moderniste avant l'heure par ses collages, ses détournement de citations, ses pastiches. Cubiste par son découpage des corps et du corps du texte. Crachant allègrement (mais oh comme c'est drôle !) sur le romantisme !
Libertin, désordonné, Maître Corbière !
Bon... vous l'aurez compris... je suis un grand, grand fan.
Evidemment, aucune intention de me convertir en St George contre le Dragon... rire ! Ni de juger de goûts esthétiques personnels.
Juste, puisqu'il me le permet en évoquant Corbière, de redire mon enthousiasme pour ce poète.
Amicalement à toi, Dragon !
Et belle soirée à tous.
