
La poésie mal aimée
#31
Posté 07 juillet 2021 - 07:37
Ton cours vers d'autres nébuleuses...
#32
Posté 07 juillet 2021 - 09:35
Nageurs morts suivrons-nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses...
C'est un peu ça.
Pauvre professeur ! Nous étions 35 à assister à son naufrage mais à ne pas suivre son cours, occupés que nous étions à voguer vers d'autres nébuleuses.
#33
Posté 08 juillet 2021 - 02:12
Et puis pour revenir à mon sujet :
le bonhomme récitant 'La chanson du mal aimé'...
et
au commentaire évoquant 'la tractation' qui fait remonter chez moi les souvenirs de lecture de Wittgenstein,
il me semble qu'au tout début de ses 'investigations philosophiques' il écrit: (je cite de mémoire donc imparfaitement mais l'idée est là...)
"Le vouloir d'autrui est révélé par les gestes de son corps, l'expression de son visage, le son de sa voix...suivant qu'il veut posséder, rejeter ou éviter..."
Je n'oublirai jamais l'expression du visage, le son de voix de ce pauvre agrégé de lettres
#34
Posté 08 juillet 2021 - 02:18
Ne rien dire et ne pas répondre
Mais savoir tout ce qui est dit
Quelques mots que l'on balance
Dans les bavardages de nos vies
Parfois se dire que c'est du déjà dit
mais vouloir réécrire la énième version
Celle qu'on garde toujours en soit même
Dans nos myriades de fantômes personnels
Etre ou ne pas être ? Telle est la question !
Voir des visages multiples, ceux que l'on voit
Se dire que parfois se sont de nouveaux visages
Dans les myriades de visages qui sont là sur l'internet
- denis_h aime ceci
#35
Posté 08 juillet 2021 - 08:09
"Le vouloir d'autrui est révélé par les gestes de son corps, l'expression de son visage, le son de sa voix...suivant qu'il veut posséder, rejeter ou éviter..."
C'est intéressant. Wittgenstein définit le vouloir comme ce que le sujet veut posséder, rejeter ou éviter ?
#36
Posté 09 juillet 2021 - 04:20
Le langage corporel souvent s'échappe.
#37
Posté 09 juillet 2021 - 06:17
Le langage corporel souvent s'échappe.
Certes.
Mais aussi la voix.
Vous avez sans doute remarqué l'intonation, le timbre, le débit de la voix...
Une intonation ascendante à la fin des phrases, un timbre haut perché, un débit trop rapide...traduit de l'inquiétude, une certaine angoisse ou une volonté de convaincre etc...Bref chaque voix est unique bien sûr mais indique aussi autre chose que les mots prononcés
#38
Posté 09 juillet 2021 - 06:23
Tout à fait _
Je ne sais pas si c'est abusif, mais je mettais, je mets la voix dans le langage corporel --
Voir.e ' placer sa voix ' _
#39
Posté 09 juillet 2021 - 03:29
Tout à fait _
Je ne sais pas si c'est abusif, mais je mettais, je mets la voix dans le langage corporel --
Voir.e ' placer sa voix ' _
Vous avez raison.
Ce dont je me souviens de cet épisode,
c'est un homme grand, brun, maigre, récitant d'une voix haut perchée, 'la chanson du mal aimé' (certes que 5 strophes et pas les 60 quintils-heureusement)
Imaginez donc
"Voie lactée ô soeur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses"
avec une voix de canard !
de quoi vous éloigner de la poésie à jamais
#40
Posté 09 juillet 2021 - 03:58
Vous avez raison.
Ce dont je me souviens de cet épisode,
c'est un homme grand, brun, maigre, récitant d'une voix haut perchée, 'la chanson du mal aimé' (certes que 5 strophes et pas les 60 quintils-heureusement)
Imaginez donc
"Voie lactée ô soeur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses"
avec une voix de canard !
de quoi vous éloigner de la poésie à jamais
Autant je lis et aime lire de la poésie, autant les poèmes lus par autrui m’ennuient profondément.
Comme s'il pouvait manquer une dimension à la poésie, __ celle de sa propre interprétation.
#42
Posté 14 juillet 2021 - 07:19
C'est intéressant. Wittgenstein définit le vouloir comme ce que le sujet veut posséder, rejeter ou éviter ?
Oui Alfred, mais c'est un extrait. Il va plus loin me semble t-il.
Je défends souvent l'idée que communiquer a toujours une intenton, un objectif (convaincre, influencer, faire aimer ou faire détester...).
Mais peut-être n'est-ce pas le cas pour la poésie ???
#43
Posté 14 juillet 2021 - 10:43
Des fois ! J'ai comme une envie de me taire
Et alors ? C'est juste comme un silence
C'est une envie tout à fait normale, Victorugueux.
Nous nous demandons tous pourquoi nous exprimer à l'écrit comme à l'oral (enfin je crois)
Mais nous sommes les locuteurs d'une belle langue que nous devons porter, promouvoir quels que soient les moyens.(enfin je crois)
Et puis la langue est un des meilleurs moyens de communiquer, et la poésie en est l'âme.
- M. de Saint-Michel et Laurence HERAULT aiment ceci
#44
Posté 16 juillet 2021 - 09:09
Promouvoir ? peut-être pas !
Surtout laisser nos mots vivre
Vous avez raison. Promouvoir n'est pas le mot juste.
La poésie n'a pas besoin de promotion.
#46
Posté 19 juillet 2021 - 06:03
Si la poésie promeut les vaches, les moutons la trouveront plus belle.
#48
Posté 20 juillet 2021 - 01:51
je dirais même plus,
ça se discute !
#49
Posté 20 juillet 2021 - 02:45
Par exemple :
- Que font deux chiens quand ils se rencontrent à Tokyo ?
- ...
- Eh bien, ils se jappent au nez.
#50
Posté 21 juillet 2021 - 03:38
Et pour en rire :
www.youtube.com/watch?v=EC-LfTZR1ps
Taloche !
Un nom bien trouvé pour des têtes à claques
#52
Posté 11 octobre 2023 - 04:52
Autant je lis et aime lire de la poésie, autant les poèmes lus par autrui m’ennuient profondément.
Comme s'il pouvait manquer une dimension à la poésie, __ celle de sa propre interprétation.
Lire, aimer lire la poésie est une chose. La déclamer en est une autre.
C'est la même pour les acteurs de théâtre,les chanteurs de variété, les journalistes radio ou télé et les hommes politiques.
Souvent des voix mal placées, trop hautes, trop graves, trop rapides, agaçantes etc..
Enfin comme avec les frères taloches,
on a envie de leur mettre une gifle
#53
Posté 14 octobre 2023 - 05:35
Quant à moi, je ne l’analyse pas sous l’angle du talent, même si je reconnais apprécier certaines voix plus que d’autres. La lecture par soi-même (silencieuse ou à voix haute) me permet davantage de rester dans ma bulle, de mieux capter, cerner, caresser, englober, superposer, mixer, colorer, (m’) écouter, m’appesantir sur, revenir sur… les différentes compositions / composantes / dimensions d’un poème, musicalité, couleurs, reliefs, sens, souffle, accélération, retenue, syncopes, apostrophes, temps de lecture…, comme autant d’éléments personnels et nécessairement ‘ hautement introspectifs ', dans l’élaboration intime d'une émotion.
#54
Posté 02 décembre 2023 - 05:26
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