Quand je suis en petite forme
Solaire et pris de mort lente
Bizarrement fort vivante
Mon ombre - elle - est énorme
Aussi folle que changeante
Le noir de jais d'un jet lui sied si bien !
Gente dame d'obscur coloris où qu'elle aille
C'est une sobre élégante
Portant sombrement ce qui était mien
Mon existence n'ayant plus grisaille
Que la grisante agonie de l'humanité
Dans la sournoise clarté
De chaque jour n'allant jamais très fort
Souvent la lumière faible se fait alors
Sur l'étrange couple
À la dent dure comme au cuir souple
Moitié cendre moitié ténèbre
Que l'ombre de moi-même et qu'elle-même de moi
Tantôt drôle de zèbre
Tantôt tigre déplacé
Pour n'importe quoi
Saugrenus faisons passer
N'importe comment
Pour un quadrupède en mouvement
Bel animal de solitude multiple pourtant
Que chassent encore les démons du moment
Et pendant ce temps-là
Au prix d'acrobaties réelles ou d'imaginaires entrechats
L'amour reste cette ombre dans mes pas
Tandis gris que je dépéris dans la nuit de ses bras

Tandis gris que je dépéris dans la nuit de ses bras
Débuté par chevalier dupin, sept. 30 2021 05:11
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