bien avant le crépuscule,
imperceptible à nos yeux,
une atténuation de la lumière,
un impalpable, insensible
assombrissement du jour,
et à ce signal inaperçu. invisible
pour nous,
tous les oiseaux s'en sont allés
alors le jardin devient un désert,
une nature morte, un paysage
d'avant la création de l'homme
et des bêtes,
où nulle vie ne s'agite,
où nul coeur ne tressaille
un arrêt sur image soudain,
une sidération de tous les sens,
un répit, un sursis avant la mort,
dans un temps suspendu
un instant d'éternité
un paysage d'après l'homme
peut-être,
dans une paix retrouvée
l