Je n’ai pas aimé ma solitude chienne
Quand elle est venue lécher mes plaies
Avec sa langue froide de métal
.
Je n’ai pas aimé ce que je suis
A courir l’entre-deux
Comme un cheval qui saigne
.
Je n’ai pas aimé ma vie
Et ses derniers feux
D’un oiseau phénix qui ne renaît plus
.
Je n’ai aimé que toi
Phosphore radieux
Oiseau paradis
.
Je n’ai aimé que ça
Ta chair en ma chair
Luciole arrachée à la nuit
.
Je n’ai aimé que là
Où tu as posé tes caresses
Papillon dévorant
.
Je n’aimerai plus rien
Que le temps que tu m’as donné
Tortue d’émeraude écaillée
.
Je n’aimerai pas d’autres
Serments que les tiens
Sirène et lamantin
.
Je n’aimerai pas que
Mes cendres se dispersent ailleurs
Que dans la conque de tes reins