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Au salon tétrépiphane


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#1 Loup-de-lune

Loup-de-lune

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  • Une phrase ::« Je suis la jeune leucémique des lisières, dont l'allure odysséenne et frêle tantôt se coule dans le rêve tantôt repasse le linéament du réel... la jeune érythrophore des confins, la féale étymologie des crépuscules, qu'intégralement la mort est impuissante à com-prendre et que la vie échoue à con-cerner entièrement... »

Posté 27 janvier 2022 - 02:22

'Puisque les mots sont vivants tels des êtres... oui, les mots parfois, vitalement comme impérieusement, nous écrivent... il faut savoir rester vigilant devant eux. Mais, plus encore, j'en suis persuadée jusqu'à cette part essentielle d'inconscient dont chaque complexion humaine est tissue, plus encore, il convient d'apprendre à s'abandonner entièrement à leurs invitations, s'abandonner de tout son être à leurs charmes orphéens, accueillir de tout son esprit et de tout son coeur leurs puissances étymologiques, polysémiques, néologiques, et musiciennes... L'aubaine, la béatitude, l'accomplissement d'embarquer en phonèmes, en sémantèmes, en classèmes, en virtuèmes, de les laisser nous emmener à leur gré au coeur de leurs fascinatoires et évocateurs voyages... Leurs terres d'inconnu et de mystère où du nouveau se laisse trouver et explorer... S'abandonner aux mots qui nous connaissent mieux que nous-mêmes et nous sanguifient plus sûrement que nos propres systoles !...'


LIU Bizheng (Loup-de-lune), Journal littéraire, 24 janvier 2018






Au salon tétrépiphane





Abrachiale et musculeuse la taille a peuplé l'acajou du vaisselier


et sur l'horloge empêtrant l'heure au plus argentin d'une glace


dans le fauve sommital que sa crinière a ailé


s'origine le tableau de leurs compensatrices visions virtuoses


avec une transparence bleu ciel s'affruite un clair d'enfant


pour que le poecile de son aurorale main enlumine la distribution





Équidistante des deux paires de portraits goniocoles


une extase de verre affranchit le cheval de tout galop


l'infimité des pulvérulences épisode des traces hiéroglyphiques


comme un porte-rai s'approcha enfui des nielles orfentées


sur un soupçon de poterie des herbes atramenteuses


rêvent le rapace des millilunes dont la soudaineté sonore unit la peur à l'issant





Une confidence de braise a loti ses nuances entre les figures de verre


le larynx des laves parachève l'abnégation des aubiers


l'empereur qu'acrylique la théière invoque des ronds hydroïdes qui orchestrent le disque d'un ciel dentelé


au clair de la vermeille que d'absconses mirances ont versée dans les tasses


la vêprée accomplit les altesses tango de la tour


quand le clocher safranenvole chaque vie inchoative et refusante qui a chu





Muant en bleu ulysse le sacrifice algide des orangeures de la consomption


dans un octogone lunistellé deux oiseaux sont éployés par le cyan de la cheminée qui carrelle


igniformes et munificents ils réinventent brûler


afin que leur retour vernal soit distribué aux ampoules que lactogouttèle un rinceau de chrysocale


au-dessus de l'outre-messidor des cueillaisons de lavande


qui neigent insensiblement sur les dédorures titrant le vertige parmi maint abîme d'acide stéarique



LIU Bizheng (Loup-de-lune)

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