Emily
lisant les quatrains d’Emily
le lierre qui semblait fouiller mon cœur
se flétrit et brûle en un petit sourire
le célibat nous l’avons en commun
et aussi l’amour déçu
d’où résulte la perfection de l’eau gelée
comme les branches tortueuses écrivent
un roman courtois sous le ciel protecteur
la voix d’Emily me parvient
sa chambre timide où les instants
tissés de roses parlent une langue
empruntée aux pierres d’une chapelle
joies et peines comme réfractées
dans une coupe de cristal offerte
à la lèvre des gens de la maison d’Emily
[ en 2013 j'avais lu une anthologie de dickinson traduite par claire malroux en poche. ça m'avait bien plu et j'ai écrit ce poème pour le proposer à un concours de poésie, bidon comme tous les concours de poésie, mais ils m'ont quand même offert l'anthologie butor en poche, ce qui n'était pas si mal. tout récemment j'ai acheté le gros volume flammarion de l'intégral en bilingue . j'en suis à la moitié (800 poèmes) et je sature un peu pour l'instant, je le reprendrai plus tard...]