Je reconnais là tes chemins, Voyageur, toujours en quête, guidé par une étincelle, la lumière, peu importe la terre vers laquelle tu vas, du moment que l'humain est sur ton horizon.
Et toujours ce mystère qui chemine avec toi...
balil
Au petit matin ... en regardant le ciel encore sombre et en écoutant le chant des oiseaux de ces premiers jours du printemps ... je me souviens de ta noblesse, Poétesse, ...
comme celle d'un miroir translucide qui renvoie d'abord, par fidélité, mon image à travers le temps écoulé ...
et puis quelques longueurs de temps plus loin, prolonge à travers ce dôme du ciel, les images que nous véhiculons -quelques modestes poètes et poétesses terriens que nous sommes-
... comme des projections généreuses vers l'infini des étoiles ... et de leurs infimes petites poussières ...
Nous sommes quoi, après de si longues vagues d'attentats, de si longues journées et semaines des années du Covid, et maintenant à la porte d'une guerre nucléaire ?
Que nous reste-t-il après avoir gravité autour des pierres écrasantes des moulins du temps ?
La poésie est un outil de joaillier qui rend les sentiments bruts en pierres précieuses translucides à travers lesquels chaque lecteur bienveillant peut se voir à sa manière ...
Mais nos mots auront quels sens pour les étoiles, lorsque nous serons poussières et graviterons dans leur voisinage ?
L'Univers est infini, le monde est vaste, et le temps, suspendu à un fil ...
Au milieu de cet océan sans fin ... si nous ne sommes plus qu'une minuscule petite île ...
à quoi servons-nous ?
Voyageur