8 réponses à ce sujet

[M. de Saint-Michel]

Vivre est de passage
de l'utérus à la tombe
Une ou deux secondes

Dans le soir d'automne
le soleil crache du sang
sur les feuilles mortes

Dans le sablier
s'écoulent nos joies nos peines
nos brèves amours

À jamais je t'aime
m'affirma celle qui gît
au noir d'un tombeau

Un nuage passe
s'effiloche et disparaît
Où est ma jeunesse

Il suffit d'un souffle
pour effacer les empreintes
d'un pied sur le sable

Le soleil d'octobre
réchauffe à peine les ombres
que nos corps dessinent

Le passé n'est plus
le futur n'est qu'un fantasme
le présent s'efface

Les feuilles d'automne
à tous les vents virevoltent
rêves de nos vies

Ô vieilles photos
où resplendit le sourire
des jeunes années

Brumes automnales
où se donnent rendez-vous
mille et un fantômes

Il pleut sur ma vie
du plus loin qu'il m'en souvienne
depuis ton départ

Les années passant
quel jardin à l'abandon
que notre mémoire

Dans la nuit obscure
le mistral qui s'époumone
emporte nos voix

Que d'arbres sans feuille
aux branches veuves d'oiseaux
comme noirs squelettes

Jadis bleu le ciel
a pris la couleur des jours
qui se sont enfuis

Réveil dans la nuit
J'ouvre les yeux Tout est noir
Pas même une étoile

Parlez-moi d'amour
dit l'écho d'une voix morte
au fond de mon coeur

Le soleil se lève
Enfant te voilà vieillard
Déjà la nuit tombe

Nuages visages
tant d'images de mirages
qui bientôt naufragent

Enfermés à vie
dans notre propre néant
Condamnés à mort

L'heure file file
Au désert notre ombre avance
immobilement

Le printemps s'incline
devant l'été puis l'automne
sombre dans l'hiver

Plus les années passent
et plus nos albums photos
sont des cimetières

Tic-tac de l'horloge
J'écoute au coeur du silence
s'égrener ma vie

Il y a longtemps
les blés ondoyaient au vent
Maintenant il neige

Combien retentit
dans le coeur abandonné
l'écho d'un prénom

Sous les vieux platanes
nous jouions enfants Depuis
que de vents soufflèrent

Un train dans la nuit
Où vont tous ces inconnus
pour qui je n'existe

Réveil à minuit
Dehors se lamente Éole
En toi le Regret

Cendres vespérales
Avec le jour qui finit
nos pensées en deuil

Quelques roses rouges
pour ma mère qui n'est plus
sinon dans mon coeur

Nuit du noir tombeau
mes yeux clos seront poussière
Mais je verrai Dieu

[Laurence HERAULT]

Très riche et mélancolique...

Parmi eux quelques pépites

Nous rappelant si besoin

Ce qui attend l'être humain.

[M. de Saint-Michel]

Très riche et mélancolique...
Parmi eux quelques pépites
Nous rappelant si besoin
Ce qui attend l'être humain.

Merci à vous.

[Jped]

Dans un haïku, il y a, à partir du ressenti, tout le monde - lien entre l'infime partie et le tout - et toute la sagesse du monde ( et d'abord son évanescence, essentielle ).

C'est ce qu'on perçoit et ce qu'on éprouve à travers les vôtres.

[Dad Allaoua]

Un magnifique poème qui décrit très bien la réalité des espèce vivantes

Bonne journée

Amitiés

[M. de Saint-Michel]

Dans un haïku, il y a, à partir du ressenti, tout le monde - lien entre l'infime partie et le tout - et toute la sagesse du monde ( et d'abord son évanescence, essentielle ).
C'est ce qu'on perçoit et ce qu'on éprouve à travers les vôtres.

Très heureux que vous ayez été sensible à ces quelques haïkus...
Merci pour votre lecture.

[M. de Saint-Michel]

Un magnifique poème qui décrit très bien la réalité des espèce vivantes
Bonne journée
Amitiés

Merci pour le commentaire.
Cordialement.

[Diane]

Un train qui s'arrête

Après un si long voyage

Terminus de fin...

[M. de Saint-Michel]

Un train qui s'arrête
Après un si long voyage
Terminus de fin...

C'est bien cela...
Merci à vous.