Les grincements métalliques de la tôle criblée de pluie
Le crin-crin saccadé des caoutchoucs sur la vitre
La pluie glisse et ruissèle à gros sanglots sur la vitre
Les essuie-glaces peinent à à soulever le rideau lourd qui s'abat
Sur les bords du pare-brise, l'eau trace des sillons tremblant comme des larmes
Le ballet monotone des balais sur la vitre
Le battement intermittent des essuie-glaces sur la vitre
Comme résonne en moi la mélancolie du ballet monotone
Au rythme intermittent des battements de mon coeur
A l'intérieur, la buée colle un film opaque sur la vitre
Et sans savoir pourquoi, l'eau qui tombe au-dehors
fait monter l'eau en moi
comme la buée sur la vitre
Je n'y vois que de l'eau
Que de l'eau