Le vieux ponton
Chaque jour, à l’aurore,
je noie ma peine
sur le vieux ponton de chêne;
nul homme, nul animal
n'ose briser le silence
de la nuit mourante ;
une dernière fois le vers luit
et prudemment s’enfuit ;
quelques vapeurs matineuses
sur l’eau s’étirent, paresseuses…
Mais bientôt la cloche
au lointain résonne,
et ton regard renait en mon cœur
au hasard des premières lueurs,
comme un sourire,
plus qu’un souvenir
qui m’invite à la vie.