La forêt
J’aime la forêt, son ombre, son odeur,
Les feuilles fanées qui crissent sous nos pas.
Et, parfois, une clairière habillée d’herbe verte,
De mousse tendre où il fait bon s’allonger.
J’y étais il y a peu, sur le sol, reposée,
Retournant dans ma tête les questions habituelles :
Qu’ai-je fait de ma vie, comment sera demain ?,
Tout en sachant pleinement que tout cela est vain.
Je pensais aussi à mes humeurs ondulantes ,
Du très bas au très haut je suis ballottée,
Sans que je puisse le savoir à l’avance,
C'est ainsi que je vis depuis l’enfance.
La terre est meuble sous mes pieds.
Ce sont sables mouvants, à quoi se raccrocher ?
Quel est le vrai : mélancolie tournoyante,
Ou illusion de pouvoir voler ?
Les gens de bon sens me diraient « au milieu »,
Mais je ne peux m’y poser. Je vis dans l’excès.…
La forêt m’apaise : tous ces arbres si calmes,
Poussent avec lenteur dans la sérénité.
Des cavaliers passent sur une voie de côté
Qu’ils sont grands et beaux sur leurs fiers destriers….
Je sors d’hypnose et de ma couche apaisée,
Pour reprendre mon chemin dans l’été finissant.
pm le 3/09/20022