depuis quelques jours,
la cohorte de fourmis,
imprime sa flèche noire
sur la terrasse
et,
au-delà, ouvre un sillon
qui s'élargit peu à peu
dans l'herbe,
avant de disparaître
mystérieusement
au pied de la haie.
sans laisser de trace,
dans un va-et-vient
incessant,
qui semble inutile
aux yeux des hommes,
indiscutable pour elles,
êtres infimes obéissant
à des lois inconnues
mais implacables
qui ailleurs conduisent
les peuples
à des gestes héroïques
ou fous,
aux découvertes
les plus extraordinaires
ou aux plus horribles
naufrages
. . . .
ce grand branle-bas,
dont on ignorera toujours
la cause,
s'interrompt bientôt,
aussi mystérieusement
qu'il était apparu,
nous plongeant, malgré nous
dans un trouble profond
et des interrogations
sans fin