J’ai bu
J’ai bu tout ce qui peut se boire
J’ai bu tous les alcools
Mon cerveau s’est noyé
Mon corps ne se tient plus
Je ne suis plus qu’alcool
Je ne vois plus que le squelette des chambres désirées
L’ombre de leurs volets
Je n’entends plus que les insectes qui chevauchent
Enfers de leurs murmures
Le vent s’est engouffré sous ma peau
La poussière ensevelit ma langue
Chant des rapides
Cris de cormorans
Déchirements nus de lumière
Tous mes breuvages s’entremêlent
Je joue à l’apocalypse
Mon vertige m’aspire
Aux vapeurs de vos rires
Mes cris sont des appels
A la nuit
A l’amour
A l’ alcool