Si nous parlions de l’amour ?
De celui qui surgit sans fermentation
Qui brise la carcasse des solitaires des exilés des aveugles
De l’amour lumineux
De l’amour coupable
De l’amour choquant
De celui qui piège les coiffeurs et les gazelles des salons de coiffure
Omnivore et cannibale
De l’amour total qui se lit sur les bouches sourire garanti
Haute félicité à la promesse ambrée d’un champ de bataille érotique
Celui qui fait flamber les cellules
Explose les crânes
Comme explosent les briques sous les coups de la masse
L’amour aérien
Gravitation suspendue apesanteur de cosmonaute
Pourtant cet amour-là c’est un mauvais plaisant
Une malédiction perverse aux dommages mortels
C’est l’oubli absolu.
Oubliées liberté patrie société commerce industrie
Oubliés débats polis ou injurieux
Oubliés la rage des colères les calculs illégaux
C’est une falsification
Absurde et méprisable scélérat
Cet amour-là c’est l’enfer
Cent hyènes en patrouille qui vous
Dévorent
Dans cet amour on sombre grottes et canyons
Une forme de cuite ventre de baleine nausées de rhum amer
L’oubli De soi
Nul retour en arrière
Mais comment ne pas ?