Les nuits blanches
Mes nuits blanches sont comme des fourneaux
Où l’on brûle un mauvais pain,
Mes nuits blanches sont noires comme du mauvais pain,
Du pain de chagrin.
Elles sont dures comme le granit,
Et mon souffle s’y précipite.
Et mon souffle s’y précipite,
J’halète comme en agonie,
La peur me saisit toute entière,
La mort s’amuse de me voir si peu fière.
La peur me saisit toute entière,
J’ai froid, je sue, trempe mes draps,
Les fantômes des temps passés hantent mon âme,
Je n’ai eu qu’une vie de misère.
Ils hantent mon âme à loisir,
Je frémis de les voir revenir,
Leurs étreintes me glacent la vue,
Je tremble de n’avoir jamais eu
Qu’une vie de misère.
Chaque soir venu je titube,
Car, à chaque fois, comme d’habitude,
La nuit venant et la lumière éteinte,
La peur me saisit toute entière.
PMH le 30/09/2023