L’or de l’automne s’attardait
dans ses cheveux ,
la tiédeur du vent enlaçait les feuilles rousses
et ses rêves bleus.
C’était une soirée dernière
où languissait l’ amour
dans le couchant ,
Ana, allongée sur un banc
attendait mon retour.
Le marin voguait à l’heure grise
vers un désert,ou quelque banquise,
la tête perdue dans les agrès.
Cent départs,cent regrets
et dans chaque port une promise,
déjà oubliée.
Je voyais s’effacer les côtes argentines
et le soleil voilé qui flottait sur la mer,
un rêve ou souvenir de brumes marines
où , le voyage prenait soudain, un goût amer.
Adieu Buenos Aires
parrilladas et tango,
dans la pampa,tu erres
ceinte d’un vieux lasso .
Le soleil austral n’éclaire plus au port,
que d’anciens cargos rouillés
et ,fuyant dans l’éther,près du fort,
le rêve si beau sur tes joues mouillées.
Jf corr 12//2023