Le jardin est livré aux vents,
le chant des oiseaux au vide,
mémoire lasse de déserts arides
trouve ici le repos, un instant .
Las de mer,de cimes ,de trains et de vert,
tu es venu au secret d’un chêne antique
épancher, en quelques vers,
le souvenir d’aventureux tropiques.
rêves de partir,désirs inassouvis
la litanie des chemins,
horizons,espaces infinis,
défi à la raison ,au lendemain.
À quoi bon la verte transhumance
le défilé des saisons
la fuite,dans l’insouciance
du vrai et du bon ,
dans le décor de prairies marines,
de collines,de vallons
tout embuées de rosée matutine,
de fleurs qui sentent bon.
Les sentiers de Provence
de lavande, odorants,
les landes bretonnes
où , brisé, veille l’orant,
et les monts de bruyères,
de lave et de sang
que baignent vainqueurs,
les feux du levant,
et encore les cimes
crevant le ciel
de pics neigeux,
de violents arc-en-ciels
ou un homme dans un élan sublime
décroche une étoile dans son rêve d’enfant.
Conquérants de l’inutile
marchons,
voguons vers cette île
perdue sur l’horizon
qui, jamais atteinte,
nous ramène à la maison .
Le rêve meurt dans le voyage,
le temps apaise les passions,
et, tournée la dernière page,
vient l’amère conclusion.
Jff 12/1/2023